Quand reverrai-je ? ...
Pas de recette en ce mercredi gourmand mais plutôt un mercredi nostalgie ... Il m'arrive quelque chose d'étrange pour ne pas dire extraordinaire depuis que je vis en Nouvelle Calédonie : moi qui passe mon temps à baver devant le chocolat, les jolies patisseries et autres gourmandises, je me mets à rêver de ...légumes ! Il faut dire que c'est une chose qui nous a surpris en arrivant ici, la rareté des fruits et légumes (même locaux) et leur prix (très très chers). Il est vraiment très difficile de trouver de belles tomates et pour exemple ces dernières semaines, les rares (et pauvres) salades trouvées sur les étals dépassaient les 2000 francs pacifiques au kilo (soit plus de 15 euros !). Heureusement il y a quelques bonnes surprises comme la saison des leetchies, incroyablement parfumés, les pommes lianes (fruits de la passion) et les mangues qui arrivent paraît-il...
Alors évidemment, je fais ma "Du Bellay", je deviens nostalgique ... de ma petite ville du Var, du marché provençal quotidien (oui tous les jours !) à 10 minutes de la maison, des étals chargés de beaux fruits et légumes, du rouge bien rouge, du vert chlorophyle, du jaune soleil, de l'odeur des melons, des d'épices, des olives et de la tapenade (que je trouvais chères avant de partir mais plus quand je rentrerai), du parmesan grignoté par mes filles sur le chemin du retour. Au delà des produits, ce sont aussi des personnalités, un accent, une ambiance bien typique. Nous avons la chance que ce marché soit encore populaire au sens noble du terme, sans tomber dans le "bobo" ou l'attrappe touriste...
Je me rends compte, maintenant que je suis à 20 000 km que je n'ai pas de photos de "mon" marché...ce n'est pourtant pas faute d'y avoir traîné mes guêtres tous les week ends ! Alors je vous quitte avec une photo de l'allée centrale qui mène au marché, théâtre régulier de diverses installations artistiques. Là, un accrochage de parapluies.
♫ Ah ... quand reverrai-je de mon petit village, les beaux petits marchés et les fruits de saison ? ♪
En attendant, c'est la guerre pour trouver une salade, comme l'a croqué Gabrielle Hum dans Mademoiselle L. Il vaut mieux en rire et puis on ne va pas se plaindre quand même ?!
Que mes proches se rassurent, je bave toujours devant le chocolat et je vendrais mes enfants pour une part de Trianon ! ;)
Avec cet article, je participe aux mercredis gourmands de Anne Laure T, Sophie Turbigo et Sysyinthecity